Et d’aventure en aventure

Pour partir dans cette incroyable aventure de l’entrepreneuriat, j’ai préparé mon sac à dos. Au départ, déjà, il fut important de me sentir cap. Est-ce que oui vraiment, je me lançais dans cet inconnu où j’allais me retrouver face à moi-même ?

Pour ma part, le doute n’a jamais eu sa place dans cette décision. Mon mari m’a bien demandé si j’avais un plan B, je lui ai ris au nez ! L’aventure, ça me connaît ! Afin de mieux baliser ce voyage, j’ai participé aux divers ateliers du package de tout nouveau cape, véritable couteau-suisse de l’entrepreneur.e en herbe.

Une autre aventure de la vie m’a fait faire une pause, en même temps que je réfléchissais à mon nom d’entreprise, nous réfléchissions également au prénom de notre 2ème enfant. Cette coïncidence était drôle ! 2 bébés d’un coup ! Mais je m’égare.

Couteau suisse en poche, restait à programmer le périple.
Nom de la destination : check. Graines d’Essentiel ce sera.
Logo : check. Site internet : check (accessible en LSF, et bim !)
Flyers: check. Au delà de ce que l’on met dans son sac à dos pour randonner, il importe d’avoir de bonnes chaussures et de ménager sa monture. Pour cela c’est tout un équilibre de vie à travailler et un apprentissage permanent.

J’ai adoré voyager seule à l’autre bout du globe il y a quelques années. J’y ai appris à être confrontée à mes propres désirs et envies, loin des attentes de mes proches ou de ce que la société semblait attendre de moi. L’entrepreneuriat, c’est pareil.

Si j’ai quitté le salariat, c’est bien que je ne m’y retrouvais pas. Les postes de dirigeants incompétents, les guerres d’égos et autre enjeux de pouvoir, j’avais donné. D’un coup, je devenais mon propre patron. À moi de choisir mes horaires, mes congés. À moi de décider de ma fiche de poste. À moi de décider de mes missions à court, moyen et long terme. À moi de me mettre la pression pour suivre ma to-do list.

J’ai eu la sensation d’accéder à un autre rang, de devenir encore plus adulte, car plus responsable.

La question du démarchage n’était pas claire pour moi, j’ai participé à un groupe de Codev et ai rencontré d’autres merveilleuses aventurières. Nos destinations étaient différentes mais les préparatifs similaires. La force de nos valeurs et notre passion pour nos activités, étaient les mêmes ! C’est toujours lorsque l’on voyage seul·e, que l’on est ouvert·e aux plus belles rencontres.

La salariat, fut une autre étape de cette aventure. Pour beaucoup, c’est un autre sacré cap. Et avec lui viennent d’autres questionnements, d’autres challenges. Se questionner sur son rapport à l’argent, au temps, sur son sens des priorités. Est-ce que je souhaite être autant « esclave » en tant qu’indépendant·e, que je l’étais salarié·e ? Est-ce que je vais devenir pour moi-même un bourreau encore plus intraitable, plus exigeant que tout ceux qui ont été mes chefs ? Ou est-ce que je choisis de travailler moins, mais mieux, de me respecter, d’être en paix avec toutes les croyances capitalistes qui régissent ce monde du travail.

Donc pour ménager ma monture, je fais du sport et la sieste aussi, je m’octroie des temps off seule ou accompagnée. Et toujours, je me félicite de mes victoires. À chaque nouveau client, je fais ma danse de la joie !

Demain, je participe à l’atelier « Devenir associé·e », whaouh !  Certains disent que c’est comme arriver à la cime de la montagne après une longue et fatigante randonnée. L’effort paye. Les ampoules au pieds, les périodes de coups de mou, les envies éventuelles d’abandonner, de faire demi-tour, de retourner vers du connu, sont balayées d’un coup devant la splendeur de la vue, la fierté d’être arrivé·e jusque là, l’immensité du champs des possibles qui s’offre à nous.

Quelle aventure !