L’aventure humaine

Choisir un statut en CAE, c’est choisir le collectif. Pas le collectif forcé du salariat, où chacun y va de ses propres enjeux individuels et où clairement le fonctionnement est souvent celui d’un cercle vicieux de concurrence en interne.

Le collectif choisi, porteur de valeurs communes de solidarité, de liberté, de passions, d’idéaux… vise plutôt un cercle vertueux où les réussites des uns sont les réussites des autres.

Lors du dernier AcéaBoost, je suis arrivée heureuse de retrouver les scopains et scopines. Il y avait tous ceux auxquels j’avais pensé en amont : « Youhou, je suis trop contente de te voir !!!!»  et aussi les autres « Oh super, t’es là aussi, comment ça va ? ». Il y avait aussi ceux que je ne connaissais pas bien ou pas encore « Chouette, on se reparle tout à l’heure !». Un moment plein d’énergie, de bonne humeur, de motivation, de partage, de scopinage. Un vrai boost !

Cette incroyable aventure humaine, si l’on souhaite qu’elle soit collective, il importe aussi de la faire vivre soi-même, hors cadre : provoquer des rencontres, oser faire appel à l’autre sur une problématique spécifique, parfois juste boire un café ensemble, s’envoyer des audios. Les temps d’ateliers initiaux permettent de se retrouver sur des enjeux partagés du début de l’activité, de créer déjà du lien.

Les groupes métiers (formateurs, consultants), compétences (santé bien-être), volonté (As’orties) sont aussi propice à créer du lien. Et si Aceascop peut être force de proposition, il me semble nécessaire de se dire que si l’on souhaite du collectif, il s’agit aussi d’en être responsable. Et pour cela, il est bon d’oser.

Au pire, qu’est-ce qu’il se passe ? L’autre n’est pas disponible ? C’est tout à fait possible, mais est-ce qu’il fallait s’empêcher de proposer pour autant ?

L’autre n’a pas envie ? La liberté individuelle de l’entrepreneur·e, c’est aussi de s’écouter et de savoir dire non si cela ne fait pas écho. Ce n’est pas du rejet, c’est se faire passer en priorité. 

Très clairement, l’envie de partager au sein d’une CAE fait aussi, que bien souvent, chacun est enclin à créer du lien et que les tentatives de prise de contact sont les bienvenues. Pour ma part, je me sens vraiment très entourée dans cette aventure.
Est-ce que cela m’ait tombé tout cuit dans le bec ? Non. 
Est-ce que j’ai provoqué des rencontres ? Oui. 
Est-ce que d’autres m’ont sollicitée ? Oui. 
Est-ce que je me sens puissante et sereine face aux diverses questions et challenges du quotidien d’entrepreneur ? Oui, parce que j’ai ce réseau qui m’entoure et que je sais le solliciter si besoin et que j’ai plaisir à répondre aux sollicitations.

Parce qu’une aventure humaine, ça passe par l’humain, aussi imparfait, aussi faillible, aussi vulnérable qu’il soit ! Il n’y a pas de mal à demander de l’aide, cela est même une belle forme de courage ! Notre humanité, elle est là. Ce qui rend les relations solides, stimulantes et intéressantes, c’est tout autant de partager les joies que les galères.