Pour des hivers plus froids

Nous avions à la maison une tortue arrivée au mois d’août, et dont je vous avais relaté les aventures de début d’hibernation dans le Acéa’nous de novembre 2022. Nous nous sommes rendus compte en début de semaine dernière que la tortue ne montrait plus signe de vie… et était morte pendant l’hibernation.

Que s’est il passé ? D’une certaine manière, peu importe.

Et pourtant, le retour immédiat de la dame qui nous l’avait confiée l’été dernier a été sans appel : les conditions d’hibernation des tortues sont devenues difficiles depuis plusieurs années. En hiver, les températures sont souvent trop douces ou bien connaissent de fortes variations. Les tortues consomment de l’énergie à passer en état d’hibernation, puis à en sortir quand les températures deviennent plus douces, puis à repasser en hibernation,… elles s’épuisent et parfois meurent. Pourtant, ce sont des tortues d’Hermann, qui vivent à l’état naturel dans le sud de la France, et qui normalement hibernent l’hiver.

Je saisis l’occasion de ce numéro d’Acéa’nous pour témoigner et partager ce retour d’expérience.

Vous avez certainement vous aussi une expérience vécue de changements observés en hiver depuis plusieurs années, une expérience vécue du changement climatique. C’est difficile d’agir concrètement face à cela, et c’est tentant de renoncer à y faire quelque chose.

Et pourtant, je nous invite à poursuivre, encore et encore. À persévérer sur le chemin de « réduire nos impacts d’humains » et à poursuivre notre chemin de décroissance.

Pour plus de vie, plus de vivant, plus d’hivers.